Le domaine des Epioux (1721 hectares), situé non loin de Florenville appartient au CPAS de la ville de Mons. Géré par le DNF (Département Nature et Forêt), cette superbe propriété se compose de 1.500 ha de forêts ainsi que de quatre étangs artificiels alimentés par de nombreux ruisseaux. Du 16ème au 19ème siècle, l'endroit connut une intense activité industrielle. Les étangs des Epioux sont les derniers témoins du passé métallurgique de notre région. Le château des Epioux construit en 1650 pour les facteurs des forges fut restauré en 1730.
Pierre-Napoléon Bonaparte, fils de Lucien Bonaparte et neveu de l'empereur Napoléon 1er, y séjourna de 1862 à 1871. Il partageait son temps entre la chasse et la rédaction d'ouvrages qu'il imprimait lui-même. Une plaque de schiste visible sur la façade du château témoigne de son séjour aux Epioux : Ici vécut de 1862 à 1871 le prince Pierre Napoléon Bonaparte qui y trouva dans les rudes plaisirs de la chasse et l'amitié des Ardennais les seuls jours de repos de sa vie aventureuse. Il mourut à Versailles le 8 avril 1881.
Le musée Bonaparte, situé à l'étage du syndicat d'initiative de Florenville, retrace brièvement l'histoire du prince !
Louis Zoude, un industriel, avant-dernier propriétaire du château, fît rehausser sa tour en 1878 et y résida avec sa famille jusqu'en 1887.
Victor Dejardin (1830-1915), fermier à Harmignies, acquit le domaine le 21 juin 1887 au prix de 630.000 francs (environ 15.000 €). Il se dit qu'il aurait payé comptant avec des pièces d'or. Certains ajoutent qu'il en avait jusque dans son parapluie (!); d'autres vont jusqu'à préciser que ce parapluie était troué !!! Cet homme original, très cultivé, poète aussi, appréciait la littérature. Prudent en affaires, il était aussi un fermier avisé. Il lui arriva malgré tout de douter du bien-fondé de l'acquisition du domaine en raison des frais importants de reboisement. Ce doute s'accentua lors de la rupture de la digue du grand étang (1888), qui, libérant 500.000 m³ d'eau, lui occasionna des frais considérables de réfection et surtout des dédommagements importants qui lui furent réclamés tout au long de la Semois, en aval, jusqu'à Bouillon. Les usines des Epioux-Bas furent détruites. Il légua son domaine aux Hospices civils de Mons par testament du 1er janvier 1898.
Un dépliant réalisé par le syndicat d'initiative de Florenville est disponible sur simple demande (+ 32 61 31 12 29 - ).
Le domaine des Epioux constitue le point de départ de nombreuses promenades pédestres. Carte des promenades en vente au syndicat d'initiative de Florenville (8 €). A découvrir absolument !